En attendant d'avoir de nouvelles photos sous voile, me voici numérisée par les bons soins de Balthasar (le patron de la barque marseillaise "André-Jean", une voisine du Frioul).
Avec son beau dessin à l'ordinateur, j'en profite pour vous présenter le gréement latin. Cette silhouette, unique, avec notre grand voile triangulaire, est le gréement traditionnel de Méditerranée. C'est la voilure des Chébecs, felouques, balancelles, pinques, tartanes, moure de pouar, gourses, bettes, barques marseillaise. On la retrouve aussi en Mer Rouge et sur l'Océan Indien, mais aussi sur les barques du lac Léman et elles ont même découvert l'Amérique avec les Caravelles de Christoph Colomb.
Ce gréement a l'avantage d'être très facile à installer sur un petit bateau comme Marinémilie.
Le mât est court, il est simplement fixé au banc de mât (c'est une pièce de bois qui va d'un bord à l'autre de la coque et qui sert de renfort au niveau du pont). Il n'a pas besoin de cordages ni de cables, pour être maintenu. Il est donc facile à mettre et à enlever. Il fait la même longueur que la coque pour pouvoir être rangé sur le pont. Le mien fait 5 mètres.
La voile principale (Mestre) est portée par l'antenne, cette grande vergue oblique (7,50m) est en 2 parties, reliées entre elles, avec un bon recouvrement pour avoir une bonne solidité dans le bas et au niveau du portage sur le mât et une certaine souplesse dans le haut pour laisser échapper les surventes.
La Mestre est liée à l'antenne par des matafians, ils permettent aussi de ferler la voile, c'est à dire de l'attacher pliée sous l'antenne quand on ne s'en sert pas. Pour aller à la voile il faut hisser l'antenne grace au palan de drisse qui la fait monter le long du mât. Il faut aussi souquer la drosse qui fait un noeud coulant pour plaquer l'antenne contre le mât.
Maintenant pour régler la voile il faut commencer à jouer sur l'antenne. L'orse poupe permet de tirer l'antenne vers l'arrière et ainsi de tendre la chute de la voile. Le palan de devant permet de régler l'orientation de l'antenne en fonction de la direction du bateau par rapport au vent (c'est l'allure). L'écoute maintient la voile tendue vers l'arrière. Plus on s'écarte de la direction du vent (plus on prend le vent par l'arrière, on va au portant) et plus on donne du mou aux réglages de l'antenne pour que la voile se gonfle bien. Plus on va près du vent (au près) plus on borde (tire) les réglages de l'antenne pour avoir une voile plus plate.
Il y a aussi 2 voiles d'avant : le Trinquet (le grand foc) qui s'envoie sur un bout dehors qui dépasse à l'avant du bateau et la Polacre (le petit foc) qui s'amure (se fixe) à l'étrave et qu'on utilise quand il y a du vent plus fort. Pour les régler, on instale une écoute sur chaque bord pour border quand on est près du vent et choquer (relacher) quand on s'écarte du vent.
Voilà le principe général, certains sont déjà déroutés par les termes techniques. Le mieux est de venir naviguer pour comprendre le fonctionnement ou profiter du plaisir d'avancer sans bruit et de sentir l'eau glisser le long de la coque, rien que par la force du vent (et le savoir faire ancestral!).
Alors à bientôt sur l'eau....
Avec son beau dessin à l'ordinateur, j'en profite pour vous présenter le gréement latin. Cette silhouette, unique, avec notre grand voile triangulaire, est le gréement traditionnel de Méditerranée. C'est la voilure des Chébecs, felouques, balancelles, pinques, tartanes, moure de pouar, gourses, bettes, barques marseillaise. On la retrouve aussi en Mer Rouge et sur l'Océan Indien, mais aussi sur les barques du lac Léman et elles ont même découvert l'Amérique avec les Caravelles de Christoph Colomb.
Ce gréement a l'avantage d'être très facile à installer sur un petit bateau comme Marinémilie.
Le mât est court, il est simplement fixé au banc de mât (c'est une pièce de bois qui va d'un bord à l'autre de la coque et qui sert de renfort au niveau du pont). Il n'a pas besoin de cordages ni de cables, pour être maintenu. Il est donc facile à mettre et à enlever. Il fait la même longueur que la coque pour pouvoir être rangé sur le pont. Le mien fait 5 mètres.
La voile principale (Mestre) est portée par l'antenne, cette grande vergue oblique (7,50m) est en 2 parties, reliées entre elles, avec un bon recouvrement pour avoir une bonne solidité dans le bas et au niveau du portage sur le mât et une certaine souplesse dans le haut pour laisser échapper les surventes.
La Mestre est liée à l'antenne par des matafians, ils permettent aussi de ferler la voile, c'est à dire de l'attacher pliée sous l'antenne quand on ne s'en sert pas. Pour aller à la voile il faut hisser l'antenne grace au palan de drisse qui la fait monter le long du mât. Il faut aussi souquer la drosse qui fait un noeud coulant pour plaquer l'antenne contre le mât.
Maintenant pour régler la voile il faut commencer à jouer sur l'antenne. L'orse poupe permet de tirer l'antenne vers l'arrière et ainsi de tendre la chute de la voile. Le palan de devant permet de régler l'orientation de l'antenne en fonction de la direction du bateau par rapport au vent (c'est l'allure). L'écoute maintient la voile tendue vers l'arrière. Plus on s'écarte de la direction du vent (plus on prend le vent par l'arrière, on va au portant) et plus on donne du mou aux réglages de l'antenne pour que la voile se gonfle bien. Plus on va près du vent (au près) plus on borde (tire) les réglages de l'antenne pour avoir une voile plus plate.
Il y a aussi 2 voiles d'avant : le Trinquet (le grand foc) qui s'envoie sur un bout dehors qui dépasse à l'avant du bateau et la Polacre (le petit foc) qui s'amure (se fixe) à l'étrave et qu'on utilise quand il y a du vent plus fort. Pour les régler, on instale une écoute sur chaque bord pour border quand on est près du vent et choquer (relacher) quand on s'écarte du vent.
Voilà le principe général, certains sont déjà déroutés par les termes techniques. Le mieux est de venir naviguer pour comprendre le fonctionnement ou profiter du plaisir d'avancer sans bruit et de sentir l'eau glisser le long de la coque, rien que par la force du vent (et le savoir faire ancestral!).
Alors à bientôt sur l'eau....
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