mercredi 28 janvier 2009

temps d'hiver

L'avantage du Frioul c'est que même si on ne peut pas naviguer, on est déjà ailleurs. On comprend le sentiment des îliens ; ici, sur ce "vaisseau" minéral, on a l'impression de voguer et d'être déjà loin du continent. On est en rade de Marseille, face au large, on se sent prêt à partir ; en se tournant vers la ville immobile et calme, on est comme en approche mais rien ne presse. On savoure.
Aujourd'hui, soleil mais vent frais. Pour fuir les courants d'air du port, je choisis de m'élever un peu, pour trouver un endroit à l'abri du Mistral, et me caler contre une roche, face au soleil pour profiter simplement de la vie.
Les gabians adorent jouer dans les ascendances ou faire du sur place, je préfère mon nid douillet face à la mer pour préparer l'avenir.

Gros chantier de peinture en perspective. Il faut gratter toute la vieille peinture qui s'écaille et mettre le bois à nu pour repeindre à neuf, sur de bonnes bases.
La société des Anciens Marins Bateliers est d'accord pour nous accueillir à nouveau sur son terre plein, devant la Mairie. Alors à vos agendas, ceux qui seront libre la première semaine de mars pourront choisir entre le décapeur, le grattoir ou le pinceau, ou tout simplement passer nous voir ou partager la pause de midi en toute convivialité.
Dans un premier temps on va reprendre le pont, le pavois et les capots. Il faudra aussi refaire tout l'intérieur et c'est pas un cadeau car plein de recoins et bien plus difficile d'accès.
Mais déjà, une bonne toilette de printemps, une couche d'huile sur la mâture et tout regréer pour reprendre, fringante, les navigations dans la rade, dès les premiers beaux jours.

mercredi 7 janvier 2009

un jour qui sort de l'ordinaire !

C'est pas tous les jours qu'on voit çà!
Il y avait une ambiance magique aujourd'hui en ville. Avec la neige, les bruits étaient feutrés ; pour une fois peu de voitures, pas un bus mais pas mal de monde dehors pour admirer ce spectacle insolite : la neige à Marseille. Face à une situation si exceptionnelle ici, les visages étaient expressifs et joyeux : entre ceux qui jouaient aux boules (de neige), ceux qui pouffaient de leurs difficultés à marcher sur ce tapis glissant, ceux qui portaient avec fierté leurs équipements de ski et tous ceux qui flanaient sur les quais comme un dimanche.
La ville était paralysée, il était à peu près impossible de se déplacer ou d'aller travailler alors le mieux était d'en profiter pour en prendre plein les yeux. C'est fou tous ceux qui retrouvent leur coeur d'enfant face à ce genre de situation.
On a croisé un couple d'africians, bras dessus, bras dessous, endimanchés, à leur air jovial et amusé j'ai pensé que c'était la première fois qu'ils participaient à un tel spectacle.

Il s'est fait pas mal de photos ce jour mais je pense que beaucoup vont garder longtemps les images de ce paysage et de cette ambiance féerique ou cauchemardesque pour certains.
Jusque les gabians se sont faits discrets!
Si ça gèle cette nuit, demain risque d'être encore plus périeux. Et dire qu'on nous parle de réchauffement climatique.
Bonne année à tous!